Il s’agit de la pathologie la plus fréquente en micropathologie du sport chez l’adulte. On la rencontre aussi en rhumatologie.
2 grandes formes :
- La tendinopathie du corps du tendon (la + fréquente)
Se situe 2/3cm au dessus du calcanéum = zone fragilisée car elle est peu vascularisée.
- La tendinopathie d’insertion/enthésopathie
A la partie haute et post du calcanéum = talalgie post.
Au-delà des tendinopathies, des ruptures partielles ou totales au niveau du corps du tendon sont possibles dans le sport.
Il faut comprendre d’un point de vue biomécanique, le tendon d’achille dans un système conséquent en chaine composée du triceps sural, du tendon d’achille, du calcanéum, de l’aponévrose plantaire, le tout se fixant à la base de P1 des orteils (surtout de l’hallux) = système Suro achiléo calcanéo plantaire.
Pour traiter une structure douloureuse, il faut traiter l’ensemble du système.
Ce système est essentiellement responsable de 2 actions :
-> Contrôler la flexion du genou en tirant la jambe vers l’arrière (excentrique).
-> Soulever le talon au sol pour assurer la phase finale digitigrade au sol.
¤ le principale problème de ce système est son hypo-extensibilité ; tout déficit d’élasticité/d’extensibilité crée une contrainte élevée en traction qui engendre des phénomènes douloureux / pathologique.
¤ La constitution physiologique du système est Fait de tissu de collagène dans une proportion élevée va aussi dans le sens d’une hypo-extensibilité.
¤ Le valgus du médio-arrière pied dit compensateur de l’hypo-extensibilité est un facteur aggravant de l’excès de traction.
¤ Le geste podal, notamment la contraction concentrique du triceps sural, pour faire naitre la phase digitigrade va dans le sens de la flexion plantaire, ce qui induit une résistance en flexion dorsale.
¤ La chaussure à talon haut raccourcie la longueur du système.
L’étude clinique montre une douleur tendinopathie du corps du tendon, douleur à la palpation latérale (entre 2 doigts) et à la Pression directe face post.
Elle s’accompagne d’un gonflement global du tendon = péritendinite ; Qui peut s’accompagner ou non d’une tendinose : rupture partielle cicatrisée des fibres du tendon lui-même = (noyau de cerise) nodule cicatriciel (complication) ;
La tendinose s’accompagne tjr d’une péritendinite mais inversement, ce n’est pas toujours le cas.
les Diagnostic différentiel sont:
-> Bursite pré-achilléenne
Confusion possible avec une inflammation de la bourse de glissement antérieure. Mais peut accompagner une tendinopathie.
-> Enthésopathie postérieure
¤ Excès de traction localisée à l’insertion osseuse du tendon, peut-être isolée ou conjointe à une tendinopathie du corps du tendon.
¤ Douleur à la Pression directe postérieur,
¤ Pas de gonflement notable.
ð Dans les 2 cas, la douleur est retrouvée à la contraction concentrique contre résistance et excentrique d’étirement.
La douleur est mécanique, avec un dérouillage matinal.
La douleur augmente à la pratique de sport d’appui et avec le périmètre de marche.
A l’inverse de la talalgie inflammatoire dans le cas d’un rhumatisme psoriasique, spondylarthrite…
On doit toujours comparer cliniquement les 2 tendons quand à leur sensibilité, et leur aspect.
Il faut également visiter l’insertion myo-tendineuse du gastrocnémien interne.
Le traitement par orthèse plantaire, pas de chaussures trop plates, bonne largeur, pas trop amortissante car cela crée de l’instabilité qui va amplifier un varus/valgus.
¤ Talonnette bilatérale
En LLT (d’amortissement), jamais dure ; env 8mm à l’épicentre du talon.
Le but est de détendre le système en réduisant les excès de traction.
-> En phase taligrade : amortissement de la force d’impaction talon/sol (env 120% du poids du corps).
-> Dissiper les ondes de choc et les vibrations qui se concentraient sur le tendon d’achille.
Les actions d’amortissement se traduisent par de la châleur. (Transpiration)